Le Canada mis en attente par les compressions

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Les compressions dans les centres d’appels accentuent la pression sur les services à la population.

Les travailleuses et travailleurs des centres d’appels de l’Agence du revenu du Canada font face à une vague de suppressions de postes irréfléchies. Ce personnel essentiel soutient les gens du Canada lors de périodes difficiles, les aide à accéder aux prestations sur lesquelles ils comptent et assure le bon fonctionnement de notre pays.

Au lieu d’investir dans ces travailleuses et travailleurs et dans les services qu’ils offrent, le gouvernement supprime des emplois, mettant ainsi en péril la sécurité économique de milliers de personnes et l’accès aux services pour des millions de personnes utilisatrices. Les temps d’attente se situent déjà entre 30 minutes et 3,5 heures, et moins de 5 % des personnes appelantes réussissent à parler avec une agente ou un agent.

Les compressions ne feront qu’empirer la situation.

Les travailleuses et travailleurs des centres d’appels se surpassent pour aider les gens au Canada, mais leur nombre est insuffisant pour répondre à la demande croissante. Si des investissements adéquats ne sont pas réalisés, un plus grand nombre de personnes seront laissées pour compte.

La force des services publics dépend de celle de la main-d’œuvre qui les appuie. La réduction du nombre de travailleuses et travailleurs ne crée pas d’économies, mais plutôt des services plus faibles et une frustration plus profonde chez les particuliers, les entreprises et les fiscalistes.

Et les répercussions ne s’arrêtent pas aux services. Ces emplois soutiennent les économies locales, surtout dans les régions où d’autres industries sont en déclin. La suppression d’emplois dans les centres d’appels nuit à des collectivités entières : les petites entreprises perdent de la clientèle, les familles sont confrontées à une incertitude financière et moins d’argent circule dans l’économie locale. Les travailleuses et travailleurs des centres d’appels contribuent directement à la santé économique des communautés locales.

Le nœud du problème : des compressions qui affectent la vie des gens

Lorsqu’il y a des suppressions de postes dans la fonction publique, les Canadiennes et les Canadiens le ressentent. Qu’il s’agisse de temps d’attente plus longs ou de paiements non reçus, les effets sont immédiats et touchent les gens personnellement. Voici ce que nous risquons.

Des temps d’attente plus longs : Actuellement, seuls 4,7 % des personnes qui appellent parviennent à parler à quelqu’un, faute de personnel suffisant pour répondre à tous les appels entrants. D’autres suppressions de postes à l’ARC ne feront que prolonger ces temps d’attente.

Une perte d’accès à des prestations essentielles : Les personnes qui tentent de joindre l’ARC ont besoin d’aide concernant l’assurance-emploi, les déclarations de revenus, les congés parentaux, le soutien aux entreprises et d’autres services essentiels. Si personne ne répond au téléphone, ces gens n’obtiennent pas ce dont ils ont besoin.

Du personnel souffrant d’épuisement professionnel et des taux de roulement élevés : Lorsque les travailleuses et travailleurs sont surchargés de travail, les services ralentissent. Plus la situation perdure, plus il devient difficile de recruter et de garder du personnel expérimenté.

Des institutions publiques affaiblies : Au-delà de la bonne marche du ministère, il faut se demander comment la population canadienne recevra de l’aide de son gouvernement dans l’avenir. Les conséquences se font déjà sentir, et elles ne feront qu’empirer si les compressions se poursuivent.

Une fonction publique forte est le pilier d’un Canada fonctionnel. Lorsque nous investissons dans les travailleuses et les travailleurs des centres d’appels, nous renforçons l’accessibilité, réduisons les temps d’attente et veillons à ce que tout le monde reçoive rapidement l’aide dont il a besoin.

Nos priorités pour protéger les services et soutenir les travailleuses et travailleurs

Mettre fin aux compressions : Près de 3 300 travailleuses et travailleurs des centres d’appels ont perdu leur emploi depuis mai 2024. Les effets de ces compressions sont déjà visibles : délais d’attente plus longs, services affaiblis et conséquences bien réelles pour les personnes qui ont besoin de ces services. Les compressions ont lieu MAINTENANT. C’est MAINTENANT qu’il faut agir.

Investir dans la capacité des services : Lorsque l’ARC a embauché plus d’agentes et d’agents en 2021, les temps d’attente ont diminué pour la première fois depuis des années. L’investissement porte ses fruits. Si nous voulons des services fiables, il faut suffisamment de personnel formé pour les offrir.

Appuyer le bien-être du personnel : Les travailleuses et travailleurs se voient refuser des vacances en raison du manque d’effectifs. Beaucoup signalent un épuisement professionnel, un niveau de stress élevé et des personnes appelantes en colère après des heures d’attente. Les conditions de travail en vigueur nuisent au personnel et à la qualité du service.

Renforcer la fonction publique au lieu de l’affaiblir : Les Canadiennes et les Canadiens méritent des services de grande qualité assurés par une main-d’œuvre compétente et bien appuyée. Pour ce faire, il faut d’abord investir, et non choisir l’austérité.

Protéger les économies locales : Les membres du Syndicat des employé-e-s de l’Impôt (SEI) ne sont pas seulement des travailleuses et des travailleurs de la fonction publique, ils contribuent à l’économie. Les suppressions d’emplois signifient moins de services et moins de chèques de paie dépensés dans les entreprises locales. L’effet d’entraînement des compressions affaiblit des collectivités entières.

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Le Canada appelle le gouvernement à mettre fin aux compressions.